12
millions d'euros, soit plus de 600 milliards de francs CFA, c'est le
montant de l'engagement que le gouvernement ivoirien a pris pour le
financement de l'accès à l'eau potable en Côte d'Ivoire sur la période
2012-2015. L'information a été donnée le lundi 1er juillet, par le
conseiller technique du ministre des Eaux et Forêts, Kadjo Adjumane. Il
s'exprimait dans le cadre de l'atelier sous-régional sur le financement
de l'eau et la protection de la ressource en Afrique de l'Ouest.
Selon
l'émissaire du ministre Mathieu Babaud Darret, cet engagement du
gouvernement ivoirien s'inscrit dans la vision du président de la
République, qui souhaite voir la Côte d'Ivoire être "un acteur majeur de la reconstitution des fonds", a-t-il insisté. "Ce
souhait s'est traduit par l'adoption, le 13 juin dernier, de deux
décrets d'application du code de l'eau. Il s'agit du décret déterminant
les modalités d'application du régime juridique des périmètres de
protection des ressources en eau, aménagements et ouvrages hydrauliques
ainsi que le décret portant détermination des conditions et modalités de
classement, de déclassement et d'octroi du régime d'utilité publique
des ressources en eau, aménagements et ouvrages hydrauliques", a
souligné Kadjo Adjumane. Pour lui, la Côte d'Ivoire a adopté une
politique qui est la déclinaison de la vision nationale de l'eau à
l'horizon 2040, insistant par ailleurs sur la disponibilité de
l'information qu'il qualifie de "pierre angulaire". Pour
l'expert, ces différentes mesures visent à protéger de façon optimale
les ressources en eau, les aménagements et ouvrages hydrauliques afin
d'éviter les pollutions de toute nature, la pénurie, le gaspillage des
ressources et la détérioration des sites et ouvrages hydrauliques mais
surtout limiter les litiges intercommunautaires.
Pour le président
du Partenariat national de l'eau de Côte d'Ivoire – PNECI, Ndri Koffi,
le choix du thème de la rencontre est très opportun. "Il arrive à un
moment où la plupart des pays de la sous-région sont engagés dans la
GIRE avec leur plan d'actions national de gestion intégrée des
ressources en eau (Plan GIRE) en cours de mise en œuvre ou
d'élaboration", a-t-il indiqué. En Côte d'Ivoire, cet important
document de planification a été validé et en cours d'adoption par le
gouvernement. « On sait qu'en matière de financement du secteur, c'est
moins la mobilisation des ressources financières que les capacités
humaines, institutionnelles et organisationnelles pour la mise en œuvre
qui posent problème », a-t-il rappelé. Le coordonnateur de l’Initiative
pour la réduction de la pauvreté et la gestion de l'environnement de
l'UICN, Maxime Somda, a, pour sa part, insisté sur la valeur économique
de l'eau. Il estime qu'il est important de recourir à de nouvelles
approches pour assurer une bonne protection de la ressource.
L'atelier
sous-régional de renforcement des capacités des médias est organisé
conjointement par l'Union internationale pour la conservation de la
nature – UICN, et le Partenariat régional de l'eau pour l'Afrique de
l'Ouest (GWP-AO).
Théodore Kouadio, Fratmat Info (Abidjan) – AllAfrica 02-07-2013